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Acheter un véhicule d’occasion auprès d’un vendeur professionnel (concessionnaire, mandataire, garage…) est un processus complexe.

Il existe de nombreux risques associés comme des vices cachés. Il est possible de faire échec à l’achat d’une voiture d’occasion grâce au délai légal de rétractation de 14 jours lorsque celle-ci a été achetée en ligne ou suite à un démarchage téléphonique. Ou demander l’annulation de la vente du véhicule si le cas s’y prête.

 

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Quelles sont les obligations d’un vendeur de voiture professionnel ?

 

Quelles sont les informations qui doivent apparaître sur l’étiquette du véhicule ?

Il y a plusieurs informations dont :

Quels sont les documents que le vendeur automobile doit remettre à l’acheteur ?

1 – Les documents de vente d’un véhicule d’occasion

1.1 – Le bon de commande d’une voiture d’occasion

En tant que document contractuel, il formalise la vente en définissant les termes et peut servir de preuve de la transaction. Il mentionne :

1.2 – Le bon de livraison

Il permet de prouver la livraison du bien et finaliser la vente. Il comporte plusieurs informations :

1.3 – La facture

Elle atteste de la vente du véhicule d’occasion et comprend les mentions obligatoires ci-dessous :

1.4 – Le procès-verbal de contrôle technique (CT)

Il garantit la fiabilité du véhicule ainsi que sa sécurité. Les mentions suivantes sont prévues :

2 – Les documents nécessaires à son immatriculation

Pour l’immatriculation d’un véhicule, il faut :

Que vérifier lors de l’achat d’une voiture d’occasion ?

Consulter l’historique du véhicule

Cela permet de limiter les risques de mauvaises surprises et prendre la meilleure des décisions. Le rapport HistoVec comprend ces informations :

Consulter le carnet d’entretien et les factures des réparations

Utile pour s’assurer de la fiabilité de la voiture. Par exemple, vérifier si les réparations ont été effectuées par un professionnel, déterminer les problèmes techniques, le coût de la maintenance, la fréquence à laquelle celle-ci a fait l’objet de réparations, les pièces remplacées, leur coût…

Inspecter et essayer le véhicule

Cette démarche est indispensable pour vérifier son état général, certains défauts et voir s’il convient bien à vos attentes.

Vérifier la validité du CT et les équipements de sécurité

Il faut s’assurer qu’il a fait l’objet d’une vérification ; qu’il répond aux normes de sécurité en vigueur. S’agissant des équipements de sécurité, les plus courants sont les ceintures de sécurité, airbags, les freins ABS, les assistances à la conduite, les régulateurs de vitesse, le klaxon…

Demander les conditions de couverture et s’assurer d’analyser les termes contractuels

Cela permet d’avoir une idée de la durée, ainsi que des modalités de couverture contre d’éventuels problèmes mécaniques. De comprendre aussi ce qui est couvert de ce qui ne l’est pas.

Ne pas tarder après la découverte de vices non voyants d’intenter un recours contre le vendeur

En cas de pannes dont les défauts ne sont pas visibles, l’action est enfermée dans un délai légal. L’acheteur doit agir rapidement pour ne pas « perdre ses droits » et obtenir réparation.

 

 

Quelles garanties pour un véhicule d’occasion acheté auprès d’un professionnel ?

 

1 – Celle contre les vices-cachés

Il y a vice caché en cas de défaut présent au niveau du véhicule, indécelable par un acheteur particulier, rendant le bien impropre à son usage normal. Rattaché à la vente, il existe dès contractualisation même s’il s’en rend compte postérieurement, autrement dit après la réception de la voiture. C’est à lui de prouver ce vice en démontrant l’existence du défaut avant la conclusion du contrat de vente. Une expertise peut être utile dans ce cas.

S’agissant d’un vendeur professionnel, il existe une présomption de connaissance du vice, propre à caractériser le dol (article 1137 du code civil) et donc la faute de celui-ci. Cela étant, le poursuivant peut obtenir des dommages et intérêts en sus de l’annulation contractuelle. Il est ainsi remboursé de l’ensemble de ses préjudices : moral et matériel.

 

2 – La garantie légale de conformité

Le vendeur est tenu de livrer un bien conforme aux dispositions contractuelles et répond des défauts de conformité lors de sa délivrance à l’autre partie. Au niveau probatoire, il existe une présomption simple d’antériorité du défaut. Pour une voiture d’occasion, le défaut est présumé exister au moment de la délivrance pendant un délai d’un an sans que l’acquéreur ait à prouver son origine.

 

3 – La garantie constructeur

La garantie constructeur est celle couvrant tous les vices des matériaux, composants mécaniques et électroniques d’un bien commercialisé. Elle est facultative. La durée varie, mais peut aller jusqu’à 2 ans. Il faut vérifier les modalités contractuelles de garantie pour en connaître les détails ainsi que ses limites.

 

 

 

Quels recours contre un vendeur de voiture professionnel ?

 

Comment prouver un vice-caché automobile ?

Expertise contradictoire automobile

Il faut présenter des preuves matérielles comme des factures de réparation, de témoignages d’experts, de rapport d’expertise. Ces preuves doivent démontrer que le défaut présent sur le véhicule est antérieur à l’achat ou existait à ce moment précis. Ainsi, l’expertise contradictoire  ou contre-expertise est menée par un second expert agréé par l’État afin d’évaluer le véhicule.

 

Comment se retourner contre un vendeur de voiture professionnel ?

1 – Lettre de mise en demeure par huissier

Cette démarche consiste pour le poursuivant à envoyer par un commissaire de justice un courrier de mise en demeure de s’exécuter auprès du vendeur qui sera envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception.

2 – Référé expertise

Le client peut saisir le Juge des référés afin de désigner un expert mandaté pour établir la matérialité du vice. Muni du rapport d’expertise, il est alors possible de saisir la juridiction compétente pour une action en invoquant les vices cachés.

3 – Poursuite de la procédure judiciaire

En cas d’échec de la phase amiable, le recours judiciaire est nécessaire. Suivant le montant du litige, être assisté d’un avocat peut être facultatif ou obligatoire. En principe, devant le Tribunal judiciaire, l’avocat est obligatoire. Mais, en deçà de 10 000 €, la représentation est facultative. Elle l’est au-delà, en appel, en cassation.

Certaines assurances prévoient la possibilité de prendre en charge les frais d’assistance par avocat, le propriétaire de la voiture peut se rapprocher de son assureur dans ces conditions.

 

Quelles conséquences si le vice-caché est avéré ?

Le poursuivant peut obtenir l’annulation de la vente avec remboursement intégral, une réduction du prix d’acquisition, voire des dommages et intérêts pour préjudice subi.

Source : Litige.fr

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