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EXPOSITION KINTSUGI
CDAD 29

EXPOSITION KINTSUGI

09/09/2025
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Le CDAD du Finistère expose les œuvres de Laetitia Lesaffre, artiste peintre et photographe.

 

A l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le tribunal judiciaire de Quimper, sous l’impulsion du Conseil départemental de l’accès au droit du Finistère, accueille l’exposition KINTSUGI, œuvres de l’artiste peintre et photographe Laetitia Lesaffre.

Tout le mois de novembre, le palais de justice consacrera les séries photographiques Reflets de Femmes et Âmes d’enfants qui expriment la résilience, la reconstruction, la force des femmes et enfants victimes de violences intrafamiliales et sexuelles.

 

 

Cette exposition, puissante et en accès libre aux horaires d’ouverture du tribunal, sera pour le public, mais aussi tous les professionnels qui la parcourent, l’occasion de se questionner sur cette problématique importante.

 

 

 

Affiche Site Cdad

 

Laetitia Lesaffre est artiste plasticienne, peintre laqueur et photographe, l’ensemble de sa démarche artistique porte sur le reflet. Elle photographie ses sujets en reflet dans ses tableaux laqués.

 

Capture D’écran 9 9 2025 14191 Slr1 Cj Quim

 

Son travail photographique prend au fil du temps une dimension sociologique. Sa série de portraits ‘DE-SOL-ES, enfance exilée’ créés en résidence chez France Terre d’Asile, sa série ‘Kintsugi, reflets de femmes’ comme son nouveau projet ‘Kintsugi, âmes d’enfants’ ancrent
son travail dans la réalité contemporaine.

Elle participe à de nombreuses expositions en France et à l’étranger : Milan (MIA), Bruxelles (AAF), Cologne (List), Paris (Fotofever, Galerie Hegoa), Lille (galerie Melting Art), New York (Sturgis Art Gallery).

Ses œuvres font partie de collections privées et publiques. Elle a également participé à une exposition collective à la Maison de la Photographie de Lille, a reçu des prix (lauréate Objectif FEMMES 2018, prix du Conseil Général de l’Essonne, prix spécial du jury Beaune).

Insatiable chercheuse, elle poursuit sa démarche d’expérimentation en pratiquant la laque traditionnelle, l’art du Kintsugi, les tirages à l’ancienne et le mordançage, et au travers des reflets, dissout la frontière qui sépare la peinture de la photographie.

 

Capture D’écran 9 9 2025 134434 Slr1 Cj Quim

KINTSUGI, reflets de femmes : Réparer. Reconstruire. Réinventer.

 

Le Kintsugi vient du Japonais Kin (or) et Tsugi (jointure), et signifie donc littéralement : jointure à l’or.

Cette technique ancestrale, découverte au XVème siècle au Japon, consiste à réparer une céramique cassée avec de la laque, et à souligner les cicatrices avec de la véritable poudre d’or. Soigné, puis honoré, l’objet cassé peut devenir paradoxalement plus résistant, plus beau et plus précieux.

« Cette série photographique exprime la résilience, la reconstruction, la force des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Viol, inceste, harcèlement, excision, violences conjugales, toutes les femmes photographiées ont ces fêlures qu’elles tentent de réparer un jour après l’autre, chacune à sa façon. Romancières, comédiennes, réalisatrices, actrices, étudiantes engagées, présidentes d’association, juristes, elles apprennent à respirer à nouveau et à faire de leurs blessures des forces qui les guident. En captant leur reflet dans mes laques je leur propose un nouveau regard sur elles même. Puis j’imprime leur reflet sur céramique ou papier, je casse, je déchire, et je répare au Kintsugi.
Chaque œuvre est réalisée avec de l’or 24 carats. Ce processus de réparation symbolique pense et panse les blessures. En soulignant leurs lignes de failles par le kintsugi, je sublime leurs lignes de force. En sororité.

Laetitia Lesaffre »

 

 

Capture D’écran 9 9 2025 14758 Slr1 Cj Quim

KINTSUGI, âmes d’enfants : Réparer. Reconstruire. Réinventer.

 

 

 

Capture D’écran 9 9 2025 144450 Slr1 Cj Quim

Joachim. Tirage pigmentaire sur kozo, déchiré et doré à l’or 24 carats. 65×54

 

 

 

« Cette série photographique exprime la résilience, la reconstruction, la force des enfants victimes de violences. A partir de leurs photographies d’enfance, je tente de réparer les ‘enfants intérieurs’ d’adultes en reconstruction.

Maltraitance, inceste, harcèlement, excision, toutes les personnes photographiées ont ces fêlures qu’elles tentent de réparer un jour après l’autre, en s’engageant pour que l’intérêt supérieur de l’enfant ne soit plus une expression vide de sens. Ces survivants apprennent à respirer à nouveau et à faire de leurs blessures des forces qui les guident. En captant leur reflet dans mes laques je leur propose un nouveau regard sur eux-mêmes. Puis j’imprime leur reflet sur céramique ou papier, et en connaissance des parcours de vie des victimes, je casse, je déchire, et je répare au Kintsugi. Chaque œuvre est réalisée avec de l’or 24 carats.
Ce processus de réparation symbolique pense et panse les blessures. En soulignant leurs lignes de failles par le kintsugi, je sublime leurs lignes de force. »

Laetitia Lesaffre

 

Capture D’écran 9 9 2025 144653 Slr1 Cj Quim

Pendaye. Tirage pigmentaire sur kozo, déchiré et doré à l’or 24 carats. 73×60

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